Les Dollars-Vans de Brooklyn: Une alternative qui sort de l’ombre
La première chose que je fais quand les amis me visitent à Brooklyn est de pointer une flotte de ces cargos Ford qui déboulent sur les avenues Flatbush et Vaderbuilt. Alors « ce sont les Dollar-Van » et au moment où je le dis, je rajoute que « j’en ai jamais pris une et que je ne sais pas comment ce système fonctionne ». Je blâme mon innocence banlieusarde pour ne pas avoir levé ma main et en attraper une, mais il n’y a aucun doute qu’elles fournissent un service au Brooklynois qui vivent ici et qui ont vécu la pénurie des transports dans ce quartier depuis plus longtemps que moi.
Il n’y a plus aucun secret derrière ce service de transit encore dans l’ombre: Lisa Margonelli l’a couvert sur le blogue Atlantique de l’an passé, et les médias écrits comme le Post et le Times ont jeté assez d’encre, sans mentionner les milliers de personnes qui empruntent déjà ces micro-bus appellés Dollar-Van (ce sont des trajets qui coutent 2$ sur des chemins non desservis par les transports en commun, au risque des passagers- si vous avez vu des micro-bus de 14 personnes qui rentrent et qui sortent du traffic, vous comprendrez que c’est risque est significatif). Les Dollar-Van sont surtout efficaces en comparaison aux autobus de l’AMT (Agence métropolitaine de transport) dans les coins de Brooklyn. (Une étude de Margonelli cite des voies où l’on trouve 4 autobus de la ville pour 45 à 60 de ces vans).
Ce n’est pas un secret que certains quartiers périphériques de New York sont désavantagés en transport en commun. Il n’y a également aucune chance que l’AMT voit son service prendre de l’expansion dans le futur, spécialement avec un climat fiscal encourageant plutôt les coupures et l’austérité. (Sans critiquer ceci, l’idée que des routes et des stations vont fermer, va plutôt diminuer le nombre d’usagers que de permettre de longues rationalisations comptables ou efficacités administratives).
Pour tous ceux qui pensent que le marché va se rééquilibrer tout seul et que les entrepreneurs pourront combler le manque que le gouvernement ne peut assumer, ce n’est pas exactement si facile. La commission de taxis et de limousines essaie d’installer des services de vans le long d’un trajet anciennement assumé par la ligne (B71) abolie en 2010 et n’a jamais réussi à dépasser le stade de projet pilote, ce qui n’est pas surprenant puisque ces routes ont fermé à cause d’un trop petit nombre d’utilisateurs. C’est plus facile de penser à réglementer l’AMT, et à dérèglementer les marché du transit (les dollars-vans; et “transit” signifie qu’un système de bus informel et plutôt branché ne se réalisera probablement pas) sont deux différentes options qui concernent une vallée de gens qui sont abandonnés par les deux types de marché.
Alors voici une idée qui vient tout droit de mon fond keynésien ; la mission de l’AMT devrait de prendre soin des résidants les plus désavantagés, et leur donner l’opportunité de sortir des centres économiques. Comme les systèmes de bus sont faciles changer (il y aura toujours de résidants qui vont réclamer les bus dans leur quartier ; le B65 passe devant me fenêtre chaque 20 minutes) il y aura toujours une opportunité de les réaligner vers des modèles keynésiens et altruistes.
D’un autre côté, il y a de la place pour les entrepreneurs les plus ambitieux à augmenter le système de transit sur des routes de bus existantes, et ils ne devraient pas être boudés, selon l’opinion personnelle de l’auteur, peut-être que ces services méritent le traitement Bunny Colvin (sans l’exploitation des populations hors-la-loi) ; laissez-les opérer en les surveillant, mais sans s’en méfier à la façon des autres services publics.
C’est dommage qu’on soit dans l’aire où les infrastructures urbaines sont vues comme le gras le plus facile à couper dans un budget, mais c’est une réalité du nouveau New York. Les Dollar-Van de Brooklyn ne font que combler un vide que personne ne veut assumer – les conservateurs devraient féliciter le marché qui se base sur une solution à un manque gouvernemental, et les libéraux devraient être fiers de ce système de transit, bien qu’informel, pour les quartiers à faibles revenus.